Peur, Terreur et Révolution : une politique des affects ?
Une exposition des étudiants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Du 21 janvier au 31 mars
Couloir Saint-Jacques de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne – 17 rue de la Sorbonne 75005 Paris
Issue d’une collaboration entre les étudiant·e·s de Licence 3 de l’université Paris-1 Panthéon Sorbonne (UFR d’histoire, cours d’histoire de la Révolution française) et les équipes du musée Carnavalet – Histoire de Paris, cette exposition pose, au passé, une question aux enjeux présents :
Quel est le rôle joué par les affects et plus particulièrement par les peurs dans le gouvernement des sociétés ?
Conférences à venir :
14 février 2019: Jean-Clément Martin, “comment parler de la Terreur ?”- 19 mars 2019 : Annie Duprat, “Mieux vaut une injustice qu’un désordre? Du massacre du boulanger François en 1789 aux massacres de septembre 1792”
- 28 mars 2019 : Noémie Giard, du musée Carnavalet
Redoutée ou subie pendant les périodes de crise, mais aussi utilisée comme outil de gouvernement, la peur devient, sous différentes formes, un enjeu majeur pendant la Révolution française.
Les dictionnaires de l’époque la définissent comme une crainte, un mouvement par lequel l’âme est incitée à éviter un objet qui lui paraît nuisible.
Les riches collections du musée Carnavalet – Histoire de Paris permettent de faire l’histoire figurée de ces diverses peurs qui ont marqué la période révolutionnaire.
LA RÉVOLUTION ET LA PEUR
Malgré la rupture révolutionnaire, la peur se propage souvent par des canaux familiers : des rumeurs de destruction des récoltes par des brigands instaurent dès août 1789 « la Grande Peur ». Dans le passé, l’effondrement soudain de l’autorité s’était déjà caractérisé par la propagation de craintes plus ou moins diffuses.
LA POLITIQUE DE SALUT PUBLIC : UNE RÉPONSE À LA TERREUR
Une partie des lois votées par la Convention nationale à partir du printemps 1793 vise à combattre, à canaliser les peurs, ou à les retourner contre les ennemis de la République. La mise en place d’une justice d’exception est ainsi guidée par l’urgence de sauver la République face aux armées européennes et à la rébellion contre-révolutionnaire.
L’INVENTION DE LA TERREUR
Le 27 juillet 1794 (9 thermidor An ii), Robespierre et ceux qui sont dénoncés comme ses « complices », accusés d’être les responsables d’un « régime de Terreur », se font arrêter, puis exécuter le lendemain.
Au-delà même de la figure de Robespierre, les personnes associées au passé récent, que l’on qualifie désormais sous le nom de « Terreur », sont surveillées, emprisonnées, déportées ou exécutées. Pour convaincre qu’une parenthèse se referme et rassurer les populations, des boucs émissaires sont désignés.
Remerciements
Cette exposition a été réalisée par des étudiant·e·s d’histoire de l’Université Paris-1 Panthéon Sorbonne en partenariat avec le Musée Carnavalet – Histoire de Paris et la Parisienne de Photographie. Elle a été soutenue par la présidence de l’Université, organisée et financée par l’UFR d’Histoire, le Centre d’histoire du XIXe siècle et le musée Carnavalet – Histoire de Paris / Paris Musées.
COMMISSARIAT GÉNÉRAL
Guillaume Mazeau, maître de conférences en histoire moderne
Jeanne-Laure Le Quang, doctorante en histoire moderne
COMMISSARIAT SCIENTIFIQUE
Sarah Akkari, Léa Alexandre, Yasmine Amiri, Mariam Baramidze, Prune Bonan, Lydia Chesnel, Clémence Coignard, Thibaud Combelles, Maxime Eelsen, Agathe Esnoux, Caroline Faure, Ludivine Fortier, Raphaëlle Golder, Hazrat Illiassa Ahamada, Lucie Hercule, Sami Hoummi, Dominik Ivancic, Léo Jarry, Sheila Kolani, Elsa Le Labourier, Lorène Legrand, Colline Liénard, Marie-Neige Linarès, Paoline Losego, Clémence Mahon, Margot Marie-Catherine, Esther Marques, Nathan Menasce, Salma Mochtari, Mathilde Philippot, Jean-Côme Piettre, Hugo Reategui, Achille Robert, Cécile Robinault, Aysu Saban, Florian Tabuteau, Thibault Telliez, Fatma Torkhani, Lucie Marras, Alice Ménager,
étudiant·e·s de L3 d’histoire, cours d’Histoire de la Révolution française.
Création du site internet
Oscar Marion, développeur web Front-End
MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARIS
Valérie Guillaume, directrice
Danièle Desideri, secrétaire générale
Conservation
Cabinet des arts graphiques :
José de los Llanos, Charlotte Lacour, Jocelyne Van Deputte, David Simonneau, Christophe Soulier, Soon-Ee Bourdeix
Département des peintures et vitraux : Maïté Metz
Département des sculptures : Philippe Sorel
Département des objets d’histoire et de mémoire : Anne Zazzo
Action culturelle et médiation
Noémie Giard
Communication et relations presse
Camille Courbis
LA PARISIENNE DE PHOTOGRAPHIE
Nicolas Bouillant, directeur
Christophe Guglielmo, chargé de projets culturels
PARIS MUSÉES
Delphine Lévy, directrice générale
Cécile Aufaure, directrice des collections
et ses équipes
Stéphane Chantalat, responsable informatisation & numérisation des collections
Josy Carrel-Torlet, directrice du développement des publics, des partenariats et de la communication
et ses équipes
Philippe Rivière, chef du service numérique
Solveig Mondy, directrice administrative et financière
Samuel Taïeb, chef du pôle juridique
Graphisme et réalisation des panneaux
Ateliers Valérie Charlanne et Vision décor